À une époque où les algorithmes en connaissent plus sur nous que nous-mêmes
Lors de mon parcours au Collégial international Sainte-Anne, j’ai eu la chance d’être entourée de professeurs qui m’ont poussée à développer mon esprit critique et à prendre conscience de son importance.
Mon premier contact avec l’esprit critique a été dans mon cours de philosophie lors de ma première session de cégep. Mon professeur a consacré plusieurs heures de son cours à l’enseignement de stratégies afin que ses élèves soient en mesure de différencier le vrai du faux lors de leurs recherches en ligne, mais également sur les réseaux sociaux. L’enthousiasme de mon professeur m’a poussée à mettre en application les différents stratagèmes abordés en classe. J’ai alors pris conscience que l’esprit critique était bien plus qu’un principe que l’on apprenait sur les bancs d’école. Il se révélait plutôt être un instrument bien pratique à avoir dans son coffre à outils de la vie; le développer me permettait d’être en mesure de différencier le vrai du faux en vérifiant l’information liée à toutes sortes de situations. Que ce soit lors de recherches scolaires, en parcourant mon fil d’actualité Instagram ou même lors d’un conflit avec mon entourage, cet outil s’avérait fort utile. De plus, l’ajout de cette corde à mon arc a influencé la manière avec laquelle je navigue sur les réseaux sociaux et sur Internet en général. Je suis d’avis que l’omniprésence des nouvelles plateformes d’échange d’information dans la vie de nombreux jeunes rend l’enseignement de l’esprit critique une chose pertinente. En effet, nous sommes exposés à des textes et à des images qui nous sont présentés par des algorithmes connaissant mieux que nous nos propres préférences. Les différentes plateformes de partage d’information savent dorénavant quel type de contenu nous présenter afin de nous plaire, créant ainsi un biais de confirmation chez les individus. C’est mon cours de Communication et vulgarisation scientifique qui m’a permis de réaliser l’ampleur du phénomène et de comprendre davantage la « science » derrière la désinformation. En saisissant le manège qui se cache en arrière des fausses nouvelles et de la post-vérité, je suis en mesure de mieux appliquer les stratégies abordées en classe.
Bref, mon parcours académique au CiSA m’a permis de prendre conscience de l’importance de développer son esprit critique, tout en m’outillant dans ce sens. Bien que j’estime que le développement de cet outil soit le travail d’une vie entière, je suis d’avis que le Collégial international Sainte-Anne m’a permis de me donner l’appétit de la connaissance. Puisqu’après tout, tel que le disait mon professeur de philosophie, « Plus je mange, plus j’ai faim. ». Les deux dernières années ont certainement fait de moi une personne plus gourmande.
Maude Lafond, étudiante en Sciences de la santé, 2e année