Depuis le début de la pandémie, deux courants de pensée en lien avec l’alimentation et l’activité physique en période de confinement ont vu le jour sur les réseaux sociaux. Le premier prône l’acceptation de son corps et l’alimentation intuitive et bienveillante, alors que le deuxième, à l’opposé, incite les individus à tirer avantage de cette période hors du commun afin d’atteindre leur corps idéal. Intriguée par ce phénomène, j’ai voulu savoir de quelle manière de cette dichotomie de discours avait influencé la relation des jeunes femmes avec leur corps et leur alimentation. Ce groupe d’individus utilise non seulement énormément les réseaux sociaux, mais est également à risque de développer un trouble de conduites alimentaires. C’est dans l’optique d’en apprendre davantage sur le sujet que j’ai mis sur pied un questionnaire auquel une soixantaine de jeunes femmes ont répondu. Les données recueillies m’ont permis d’arriver à la conclusion qu’environ la moitié d’entre elles ont une relation moins bonne avec la nourriture qu’avant la pandémie. De plus, près d’une répondante sur cinq disait avoir peur de prendre du poids. Devant ces données consternantes, j’ai mis sur pied un plan d’intervention basé sur les principes de l’ergothérapie afin de venir en aide aux jeunes femmes présentant un trouble de conduites alimentaires en période de pandémie de COVID-19. Ce plan d’intervention touche les quatre sphères de la vie d’un individu : ses perceptions, ses sensations, ses occupations et ses relations.