Quels sont les conséquences de notre situation sociale sur nos hormones et le fonctionnement général de notre cerveau? Tel était mon sujet de recherche. Certaines hormones et autres molécules sont responsables de réguler notre humeur, notre façon de penser, nos désirs et même nos capacités mentales. Plusieurs d’entre elles, comme l’ocytocine et la vasopressine, ont des effets psychologiques encore très méconnus. Il s’agit de la raison pour laquelle je désirais explorer leur rôle sur la cognition et le comportement humains. N’ayant pas les ressources nécessaires pour mesurer directement des taux hormonaux, j’ai décidé de développer un questionnaire portant sur les habitudes de vie, les perceptions et la situation sociale des participants. J’ai analysé les 161 réponses de diverses manières : comparaison des changements d’habitudes de vie par rapport aux changements sociaux, déduction approximative des taux hormonaux, etc. Par exemple, j’observe que les participants ayant un plus haut taux d’ocytocine, impliquée notamment dans le sentiment d’attachement, ont tendance à consommer moins de sucre. J’ai également observé des tendances entre certaines molécules, ce qui permet de présumer la nature de leurs interactions dans le cerveau.