Sciences de la santé

EMOTI LANGUA

Flavie Brunelle

Une personne bilingue est-elle émotionnellement plus engagée dans l’une de ses langues acquises? Ces dernières semaines, trente sujets ont revêtu un casque d’électroencéphalographie et ont visionné une vidéo proposant diverses tâches linguistiques afin de répondre à cette interrogation. Synchronisé avec un programme de neuro-analyse, ce casque enregistre les fréquences cérébrales émises et les associe à un niveau d’engagement, d’excitation, de stress et d’intérêt. Chaque épreuve de lecture, d’expression et d’écoute a été présentée distinctement en français et en anglais. Ainsi, il a été possible de cibler et de comparer l’activité cérébrale associée à chaque tâche et de déterminer si certaines suscitent un plus grand travail mental dans une langue particulière. Les résultats suggèrent que l’expression orale et l’écoute d’un discours en langue première (L1) génèrent majoritairement plus de réactions qu’en seconde langue (L2). L’inverse est observé quant à la lecture d’un texte continu. On déduit aussi que l’âge d’acquisition des langues pourrait influencer l’intensité de l’activité cérébrale générée par certains mots. Les bilingues tardifs ont été davantage stimulés par des termes présentés en L2, contrairement aux bilingues précoces. L’intensité de la réponse cérébrale des bilingues simultanés s’est vue similaire face aux termes présentés autant en L1 qu’en L2.

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