Ayant toujours eu un intérêt pour la psychiatrie, je savais que mon projet final allait porter sur un sujet lié à ce domaine. À force de rechercher sur la schizophrénie, deux faits m’ont particulièrement intrigué : (1) la schizophrénie peut être liée à l’autisme et (2) malgré la rareté des cas, certains patients schizophrènes présentent une douance. En sachant que l’autisme est aussi lié à la douance, il m’était alors possible de poser une hypothèse : certains patients schizophrènes présenteraient une douance grâce à un premier diagnostic d’autisme.
Après avoir étudié plusieurs articles scientifiques, j’en suis venue à trois principales découvertes. Premièrement, il existe effectivement une relation génétique entre l’autisme et la schizophrénie. Chez les patients atteints d’un trouble du spectre de l’autisme (TSA), les taux de schizophrénie comorbide pouvaient atteindre 34.8%. Deuxièmement, un lien entre l’autisme et la douance est démontré par plusieurs études, dont une suggérant une association génétique positive entre les tendances autistiques et les habiletés cognitives générales. Troisièmement, il est possible d’associer la schizophrénie à une performance excellente à l’école (indicateur de supériorité cognitive) ainsi qu’à une forme moins grave de la condition si le patient a un QI prémorbide supérieur ou égal à 115.
Voici mon hypothèse finale :
L’autisme jouerait trois rôles : (1) le diagnostic TSA de certains individus leur permettrait de présenter des habiletés cognitives supérieures. (2) Le TSA prédisposerait ces individus à ensuite développer une schizophrénie. (3) Ce double diagnostic atténuerait finalement les difficultés cognitives créées par l’une ou l’autre des conditions, permettant donc aux patients schizophrènes de continuer à mettre en valeur leur don.